Des noms de rues et bâtiments

Des lieux à la mémoire de Claude Tillier


La Nièvre est riche de lieux portant le nom de l’auteur de Mon Oncle Benjamin ou de ses
œuvres.
A Clamecy bien sûr avec sa maison natale, à l’angle de la rue Claude Tillier et de la rue du
Grand-Marché, et sa maison familiale rue des Moulins. Aucune plaque n’indique cependant
l’emplacement de l’école privée qu’il fonda, au coin du quai des Moulins de la ville. Son buste,
inauguré en 1905 avec un discours mémorable de Jules Renard, trône dans le haut de la rue du
Grand-Marché. Dans cette même rue, presque en face, au café A mon Oncle Benjamin on peut
admirer les peintures murales de Robert Pouyaud illustrant les scènes du roman. Une école primaire
porte son nom à l’angle des rues Jean-Jaurès et Jules Renard. Dans le quartier de la Ferme Blanche.
l’allée Belle-Plante et Cornélius est un hommage aux deux héros de son second roman.
A Nevers, où Claude Tillier exerça ses fonctions de journaliste : une rue porte son nom , en
face de la gare, où se trouve Le Benjamin, immeuble résidentiel et, rue Jacques-Duclos, des écoles,
primaire et maternelle Claude-Tillier. On a aussi à Cosne-sur-Loire une rue et un collège au nom
du pamphlétaire clamecycois. Plusieurs autres cités du département ont leur rue Claude-Tillier, à
Château-Chinon, Decize, Imphy, Armes, et depuis peu, inaugurées en 2022 , à St-Pierre-du-
Mont
, où Tillier situa le fief du despotique marquis de Cambyse dans Mon Oncle Benjamin.
La capitale n’est pas en reste, avec une rue du XIIe arrondissement de Paris.

A Clamecy :

Emplacement de la maison natale de Claude Tillier, dans la rue qui porte son nom

Le buste de l’écrivain, rue du Grand-Marché.
Dissimulé par des Clamecycois durant l’occupation allemande, il échappa à la destruction
Ecole Claude-Tillier

A Saint-Pierre du Mont (2022) :

Une à une, les plaques ont été dévoilées par Marie Petot, la plus jeune conseillère municipale. Le groupe a découvert que la nourrice de Romain Rolland était de Flez. (JdC Publié le 21/11/2022).

Saint-Pierre-du-Mont. A Flez, deux rues dédiées à Romain Rolland et Claude Tilier . Samedi matin, les plaques de deux rues du hameau de Flez, sur la commune de Saint-Pierre-du- Mont, dédiées à Claude Tillier et Romain Rolland, ont fait l’objet d’une inauguration officielle en présence d’un aréopage du Haut-Nivernais (*).

Dépourvue de centre bourg, la commune se compose de onze hameaux dont La Pouge, hameau central où se tient la mairie au pied de la colline dominée par le château. La dispersion d’un habitat non localisé a conduit la municipalité actuelle, emmenée par Jean-Jacques Mey, à donner des noms aux rues et à les faire graver sur des plaques créées à la fonderie de Varzy ainsi que les numéros des habitations.

Les plaques évoquant deux noms d’écrivains clamecycois célèbres ayant un lien avec la commune ont été apposées à Flez, presque côte à côte, à l’angle de deux voies contiguës. C’est là qu’elles ont été dévoilées samedi, laissant apparaître, sous les applaudissements, les noms de Romain Rolland et Claude Tillier.

Jean-Jacques Mey a évoqué la vie des auteurs.

Claude Tillier (1801-1844) laisse le souvenir d’un pamphlétaire reconnu. Il est surtout l’auteur du célèbre  Mon oncle Benjamin , un roman dont le héros, Benjamin Rathery, vit des aventures épiques lors de ses chevauchées entre Corvol-l’Orgueilleux, Villiers-le-Sec et Saint-Pierre-du-Mont où il humilie, à son tour, le marquis de Cambyse dans son propre château.

Plaques de rue à Flez
58210 Saint-Pierre-du-Mont

Quant à Romain Rolland (1866-1944) , « il a marqué la pensée de la première moitié du XX e siècle, a obtenu le prix Nobel de la littérature en 1915, s’est révélé un défenseur infatigable de la Paix, un musicologue érudit, un historien de l’art et de la musique, un auteur de nombreuses biographies. Mais l’événement qui nous lie à Romain Rolland tourne autour d’une habitante de Flez, Anne Bourcé, épouse Colas (de Corvol- l’Orgueilleux) qui en fut la nourrice ».

Intarissable sur le sujet, Marie-Ange Villemin, une fille de Flez, a rappelé qu’à l’âge de 11 mois, Romain Rolland, victime d’un coup de froid, a failli perdre la vie alors que sa maman ne pouvait plus l’allaiter. Et c’est Anne Colas qui fut engagée comme nourrice (de 1866 à 1868) et qui lui a peut-être sauvé la vie sans savoir que son propre enfant allait perdre la sienne le 8 janvier 1868 alors qu’il n’avait que 13 mois.

« Voilà », a conclu le maire, « ce qui nous a conduits à nommer ces deux rues de Flez ». (*) Dont Christophe Deniaux, conseiller départemental, Brigitte Picq, présidente de la Communauté de communes, des élus locaux et voisins, les représentants des associations Claude-Tillier, Romain-Rolland et de la société scientifiques de Clamecy, Viviane Marcelot, Martine et Pierre Liégeois, Claudine Galmard, Roland Lemoine.

à Decize (1882) :


Anciens noms : Rue Labot (1780), Rue Robinot, Rue du Coq.
Dans le quartier de l’ancien couvent Sainte-Claire, la rue Claude-Tillier se
glisse entre de vieilles maisons et les murs de clôture des derniers jardins. Au coin
de la rue Saint-Just s’élevait autrefois une tour de la première enceinte de la ville, la
tour de Baugy, dont les derniers possesseurs furent au XVIIIe siècle Gilbert-Pierre
puis Jean-Pierre Pallierne de Saulx.
La rue Claude Tillier débute « Rue Saint-Just » et se termine « Rue du Grenier à Sel ».

à Paris (1892) :

Plaque de la rue Claude-Tillier, dans le 12e arrondissement

La voie a été ouverte en 1854 sous le nom de « passage Mazas », en référence à l’ancienne prison de ce nom, s’appela par la suite « passage Tocanier », en souvenir d’un jardinier de Louis XVI, puis « passage Tillier », avant de devenir une rue à part entière sous le nom de « rue Claude-Tillier » en 1892.